Pour l'amour de Maud

Suite de mes mésaventures amoureuses avec Maud

Après l'épisode de cette première lettre vint une période de déprime. Déprime provenant de tout ces échecs que j'avais connu en amour, jusqu'à la personne que je prenais pour "la vraie"...
L'épisode de la lettre s'était déroulé en avril, la fin de l'année scolaire approchait donc, et avec une séparation nécessaire de l'être aimé. Mais avant cela, je la vit au contraire beaucoup. Je l'ai même invité à un concert qui se passait dans mon bled, et durant tout ce temps où j'étais avec elle, je n'ai rien su, ni pu dire...

En fait, pour moi la parole est impossible, j'ai trop tendance à refuser toute confrontation directe. Si vous demandez à mes amis de décrire mon caractère, le terme de timide n'apparaitra pas du tout en premier, loin de là, je suis capable de l'ouvrir.
Mais l'un de mes principal problème est une sorte de réserve. Je ne laisse jamais rien filtrer de mes sentiments, je garde tout pour moi en bloc, je laisse mijoter dans mon esprit et ne dit rien jusqu'à ce que ça explose. Mais même cette explosion je fais en sorte de la subir à l'abri des regards indiscrets. Se confier est une chose tellement plus difficile qu'il n'y paraît... mais gardons ça pour plus tard.

L'été vînt donc, et avec lui la cessation de toute rencontre régulière avec Maud. Tout d'abord je n'y pense pas, ou plutôt j'essaye de ne pas y penser. Je me dis que j'étais crétin pour me dire qu'il aurait pu se passer quoi que ce soit.
C'est dans cet état d'esprit de volonté d'oubli forcé que je me rends à une fête chez une amie à l'occasion des vacances. Je m'envoie rapidement pas mal de bière dans le gosier, chose que je ne fais pourtant jamais, et me trouve donc ivre mort avant le coucher du soleil. J'avais cet état en commun avec quelques personnes, notamment une fille que je ne connaissais que vaguement de vue. Nous nous sommes donc rapprochés petit à petit et avons fini par sortir ensemble. Moi qui suit d'habitude le plus grand romantique du monde me trouve soudain en train d'embrasser une fille que je n'aime pas, loin de là... Bon évidemment les choses ne durent, elle devant être sûrement plus lucide que moi, et me repoussant très rapidement malgré mes efforts délployés à la coller le plus possible. Je fais ensuite la gueule toute la nuit seul dans un cooin à cuver et à me lamenter sur mon sort... Je ne crois pas vraiment que c'est le souvenir que tous veulent garder de leur premier baiser, mais c'est malheureuusement celui que je conserverai à jamais.

Ensuite, pas têtu, je décide de lui envoyer une lettre quelques jours plus tard, lui demandant de m'excuser, tout en la "réprimandant" sur son attitude lointaine. Je ne demandait ni plus ni moins à cette fille pour qui je n'éprouvait rien de faire "comme si". Quand j'y repense encore maintenant, j'en suis malade, moi qui me sentait tellement différents de cette jeunesse ne prenant les relations amoureuses que pour un bête jeu humain, je faisait la même chose...

Plus tard, au mois d'aout seulement je reçois sa réponse, qui me remet bien à ma place. Je ne lui répond pas.
Par contre, Maud me reviens à l'esprit tout doucement, et c'est à elle que je décide d'envoyer une autre lettre. Cette lettre là fut plus travaillée, plus "poussée". Quand je pense maintenant à ce que j'ai mis dedans, je me sens bête, mais il me semblait que c'était nécessaire. J'étais en fait à la limite de la dissertation sur l'amour des jeunes, donnant mon point de vue et le comparant à celui de notre société. J'insistai une fois de plus sur la réalité de mes sentiments et sur leur force.

Je n'ai jamais reçu de réponse à cette lettre...

Ecrit par Woshee, le Mercredi 14 Avril 2004, 19:43 dans la rubrique "Premiers Pas".

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